Pour le gentilhomme du Warwickshire, la ville – souvent italienne – apparaît fréquemment soit comme un dédale déroutant, soit comme un lieu de contrôle, de provocation ou de violence de rue, un cadre qui contraste avec le monde villageois transparent et réceptif de The Merry Wives. A l’instar de son contemporain, Shakespeare a lui aussi recours de temps en temps aux termes architecturaux comme des références en soi, mais semble s’intéresser assez peu à la ville réelle ou aux villes créées dans ses pièces. Dans Doctor Faustus (B) il dessine avec expertise la topographie d’une Rome lumineuse et splendide, détaillant ses principales caractéristiques à l’aide du vocabulaire architectural en vogue (site, situation, plan, ériger). Que pensait Shakespeare de la ville ? Dans Tamburlaine, Marlowe s’attache aux structures poétiques modelées sur l’architecture du monde, utilisant la toute nouvelle carte d’Ortelius lorsqu’il décrit les détails géographiques du monde réel.
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